A la nouvelle année, nous sommes pleins de bonnes résolutions. Certains ont le souhait de se remettre au sport, d’autres veulent s’initier à la méditation. Beaucoup de personnes font le serment de mieux manger, une partie d’entre elles veut perdre du poids.
Nouvelle année rime avec nouveau départ, nouveau régime, nouvelle ligne. Les Presses regorgent de magazines dont les premières de couvertures parlent des 5 astuces pour perdre du poids après les fêtes ou des 10 bonnes résolutions pour retrouver la ligne avant l’été.
À la nouvelle année, nous nous mettons la pression. Nous nous fixons des objectifs comparables à l’ascension de l’Everest et nous culpabilisons de ne pas les tenir. Alors pour cette occasion, je vous propose de repartir de bon pied avec quelques intentions touchant à l’alimentation que vous pourrez vous approprier durant cette année 2021, afin d’améliorer votre rapport à l’alimentation et votre impact sur l’environnement.
L’important n’est pas d’atteindre un quelconque objectif, mais d’aller vers une meilleure version de soi. Le mot objectif fait souvent écho à un effort, un stress ou une forme de pression. Il se définit par le résultat. Le terme d’intention reflète un état d’esprit et se traduit par les moyens mis en œuvre pour s’améliorer.
Mais alors comment améliorer notre alimentation sans penser aux objectifs de poids, de quantité ou d’apparence ?
L’alimentation reflète notre hygiène de vie. Elle touche à l’intimité de chacun. L’alimentation, c’est à la fois le plaisir et le besoin.
En améliorant notre alimentation, nous pouvons par exemple limiter la survenue de certaines pathologies, contribuer à l’homéostasie du corps, c’est-à-dire son équilibre global, limiter notre empreinte carbone, etc.
Manger local
Aujourd’hui, les supermarchés regorgent de produits tous moins français les uns que les autres.
La mondialisation nous entraîne dans une surconsommation infernale de produits transformés et ultra-transformés. Le supermarché devient l’unique point de vente dans lequel nous faisons nos courses. En ville notamment, les marchés sont de moins en moins fréquentés et les producteurs locaux ont de plus en plus de mal à vendre leurs produits.
La facilité a englouti la qualité. Manger moins cher est devenu plus important que manger mieux.
Inversons la tendance et soutenons nos producteurs locaux. Dans chacune de nos régions, nous pouvons nous approvisionner de tout un tas de produits bruts respectueux de l’environnement et des agriculteurs.
Mangeons local en utilisant les fruits et légumes de saison et de nos régions, les poulets de la ferme du coin, les œufs du voisin et le poisson provenant de la pêche du jour. Encourageons nos fermiers en évitant au quotidien les fruits et légumes d’ailleurs, les viandes bon marché et les œufs de batterie.
Manger local, c’est privilégier la qualité à la quantité. C’est apprendre à consommer en conscience et redécouvrir le vrai goût des choses.
Manger local demande du temps. Il faut d’abord trouver son producteur, sa boucherie et son meilleur poissonnier, mais au bout du compte, vous participerez au soutien de l’agriculture locale, vous investirez dans des produits de meilleure qualité, vous prendrez soin de votre corps et serez plus sereins au quotidien.
Manger local permet aussi de faire des rencontres : au marché, à la ferme ou à la fromagerie du coin, vous finirez par sympathiser avec les commerçants. C’est aussi comme cela que vous pourrez échanger autour de l’alimentation, découvrir de nouvelles adresses ou accéder aux meilleurs conseils en matière d’utilisation et de cuisine des produits vendus.
Manger local c’est aussi revoir la composition de son frigo et réfléchir à une alimentation plus durable, plus économique mais aussi plus écologique.
Manger de la viande, oui, mais de meilleure qualité
Aujourd’hui, la tendance est au Flexitarisme (consommation moindre des produits animaux). La viande est devenue la bête noire du marché. En effet, la viande à l’origine perçue comme produit de luxe, est désormais consommée au quotidien.
Dans les grandes surfaces, on trouve de tout : des viandes gonflées d’eau, d’autres bourrées d’antibiotiques, des filets de porcs gavés au maïs, des steaks dont la composition laisse à désirer ou encore des reconstitutions de viande auxquelles on a ajouté des produits magiques rendant le jambon rose et le foie gras jaune.
Pour que notre impact sur la planète ait un sens, il n’est pas nécessaire de supprimer la viande de son alimentation, il faut commencer par moins acheter pour acheter mieux. La viande n’est pas indispensable au quotidien. Elle doit être considérée comme une denrée rare.
Un apport en protéine quotidien est nécessaire au bon fonctionnement du corps, et plus particulièrement des muscles, des organes, du cerveau et des nerfs. La viande est une excellente source de protéine mais elle contient également des matières grasses saturées (des acides gras saturés) qui peuvent augmenter le risque de maladies cardio-vasculaires, l’hypercholestérolémie et l’acidose.
Pour couvrir ces besoins protéiques au quotidien, vous pouvez alterner les sources de protéines entre :
- Les viandes blanches
- Les œufs
- Les poissons maigres, gras
- Les légumineuses
- Les dérivés de soja…
Afin de limiter votre impact sur le réchauffement climatique, vous pouvez manger des viandes de meilleure qualité. Pour cela, tournez-vous vers les producteurs locaux, et si possible bio ou issus de l’agriculture raisonnée. Vous pouvez aussi regarder les labels en privilégiant par exemple le Label Rouge et le label Bleu Blanc Cœur.
À l’affût des labels
Manger plus responsable, c’est aussi se tourner vers des denrées de qualité.
Je ne vous apprend rien, les pesticides et les additifs sont des molécules dangereuses pour la santé. Ce sont de réels perturbateurs endocriniens qui viennent bousculer le système hormonal.
Tournez-vous vers des produits labellisés, bio ou du moins sans résidu de pesticides et lavez bien vos fruits et légumes avant chaque utilisation.
Le cahier des charges de l’agriculture biologique remplit plusieurs principes (de santé, d’écologie, d’équité ou de précaution par exemple).
Ainsi, une agriculture biologique assure des produits plus riches en nutriments et respectueux des systèmes écologiques vivants, des sols, de la planète.
Parmi les fruits et légumes contenant le plus de résidus de pesticides, on trouve :
- Fruits : nectarine, poire, pomme, citron, raisin, fraise, clémentine, orange, pamplemousse, cerise, abricot, tomate.
- Légumes : céleri, épinard, piment, pomme de terre, concombre, endive, laitue.
Si vous souhaitez démarrer une transition écologique et acheter de plus en plus de produits bio, privilégiez ces fruits et légumes en version bio.
Une meilleure gestion des restes
Limiter le gaspillage alimentaire doit être une de vos intentions phares de cette année 2021.
Pour réduire vos déchets organiques, vous pouvez utiliser les fanes et les épluchures dans des recettes (à condition qu’elles soient bio), manger systématiquement les restes de vos plats, même s’ils vous lassent, et vous servir de petites assiettes pour en reprendre si besoin. Cela évitera les remarques du genre « yeux plus gros que le ventre ».
Réduire ses déchets
Depuis l’apparition de la COVID 19, la tendance est à nouveau au plastique jetable et à l’usage unique.
Pour réduire vos déchets organiques (ou non d’ailleurs), vous pouvez par exemple :
- Acheter en vrac
- Consommer des produits bruts, non transformés
- Utiliser des bocaux en verre comme contenants
- Utiliser des sachets en tissu pour contenir vos courses (tote bag)
- Manger la peau des fruits et légumes bio
- Manger les fruits et légumes abîmés en soupe ou en compote
- Utiliser les graines des courges pour l’apéro
- Acheter du fromage à la coupe
- Faire son compost
- Réutiliser les sachets congélation
Moins de produits transformés et ultra-transformés
D’une manière générale, le TROP, n’est pas sain.
Les aliments TRANSFORMÉS ou ULTRA-transformés sont des concentrés de « trop ». Ils sont enrichis en ceci, allégés en cela, sans ceci mais avec cela, et d’une manière générale, toujours bourrés de E000 et de E000.
Les aliments transformés remplissent nos poubelles et nos corps de déchets.
Pour réduire les déchets de nos cuisines, réduisons notre consommation de produits transformés. Revenons aux choses simples et aux produits bruts.
Faire à manger ne signifie pas forcément passer 3 heures en cuisine chaque soir. Plusieurs méthodes permettent d’optimiser son temps.
Parmi elles, on retrouve le Batch cooking, la cuisine express, l’astuce des salades composées, des tartines etc… A vous de tester !
Plus de bienveillance
Pour cette année 2021, je nous propose de cultiver la bienveillance.
Cultivons le non jugement et apprenons à nous détacher du regard des autres afin de revenir à nous et à nos besoins.
Pour cela, vous pouvez commencer par vous éloigner des relations qui vous sont toxiques, vous pouvez faire un tri sur Instagram et ne garder que les comptes qui vous inspirent et qui vous font du bien. Pour cela, faites un tour sur votre fil d’actualité et demandez-vous si cette photo vous fait du bien ou si elle déclenche en vous de la jalousie, de la culpabilité ou de la honte par exemple.
Vous pouvez aussi vous tourner vers des pratiques méditatives afin de cultiver la gratitude et la bienveillance.
Une meilleure écoute de soi
Pour cette nouvelle année, apprenons à nous écouter.
Écoutons nos sensations corporelles, nos émotions, nos envies ou nos douleurs et respectons-les. Écoutons ce que notre corps a à nous dire et apprenons à l’accepter.
Ne nous enfermons pas dans des tendances, des excès et des manques. Détachons-nous du contrôle et retournons vers le lâcher prise. Le contrôle nous éloigne de notre corps pour nous rapprocher d’injonctions extérieures, de pensées automatiques, de croyances. Retrouver un certain lâcher prise, c’est apprendre à reconnecter avec son corps et à le réapprivoiser.
En apprenant à s’écouter soi, nous retrouverons l’équilibre.
Bonne année 2021 à tous.
Ci-après, le lien de l’affiche téléchargeable en format PDF : Mes-intentions.pdf